Cadre de rêve et de luxe, Monaco offre un certain goût de bout du monde. Ouverte de toute sa longueur sur la Méditerranée, elle s’admire également par les trésors qu’elle renferme, tels ses jardins luxuriants, son Casino style art nouveau de Charles Garnier, son prestigieux musée océanographique et son majestueux palais princier surplombant la baie. Tous ces chefs-d’œuvre sont comme autant de points de repère pour les pilotes qui, chaque année depuis 1929, métamorphosent ce joyau mondial en un temple dédié à l’automobile.
UN PROJET MARQUÉ PAR L’AUDACE
A la nouvelle de ce projet de circuit automobile à Monaco, le Monégasque Louis Chiron s’exclamait, émerveillé devant tant d’audace : « Fantastique ! Merveilleux ! Stupéfiant ! ». Pour réaliser le tour de force de l’implanter au cœur de la ville, Antony Noghès, l’homme en charge de sa création, reçoit le soutien du prince Louis II. Ceci, malgré que la superficie disponible soit réduite avec seulement 1,5 km², et avec une densité la plus forte du monde dépassant déjà les 18’000 habitants/km². Ce succès, dû à une volonté inspirée par la passion, permit notamment à l’Automobile Club de Monaco (ACM) d’être reconnu internationalement par l’AIACR (aujourd’hui FIA). Étant de fait la plus ancienne des trois épreuves internationales les plus prestigieuses, avec les 24h du Mans en prototype, et les 500 miles d’Indianapolis en Indy-car, le GP de Monaco a vu se faire l’histoire de la Formule 1 depuis ses débuts.
UN CIRCUIT EXIGEANT
Composé d’une succession de virages serrés, la piste étroite est contrainte entre deux rails de protection, n’offrant guère de dégagement sur les côtés, ce qui complique d’autant les manœuvres de dépassement. Cependant, malgré des contraintes énormes de place, le circuit a su évoluer, en s’adaptant perpétuellement aux nouveaux règlements de la Formule 1. Si ce circuit est exigeant pour les pilotes et pour la ville, il l’est également pour les organisateurs qui doivent chaque année déployer «un gigantesque puzzle » selon les mots de Jean Todt. En effet, cette opération nécessite trois mois de préparation pendant lesquels les rues de la principauté sont transformées en circuit, avec son lot de tribunes, de rails, de passerelles et les paddocks.
LE MÉMORABLE GRAND PRIX DE 1955
S’étant placé dès le début en tête à bord de sa Mercedes W196, l’argentin Fangio prend le large à raison d’une seconde par tour, se distinguant même par le meilleur temps avec une moyenne de plus de 110 km/h. Son coéquipier Moss parvient vite à le rejoindre en 2ème position, et les deux Mercedes mènent la course alors que leur troisième pilote, André Simon, doit déjà abandonner à cause de problème moteur. À mi-course, les deux flèches d’argent sont suivies de loin par Ascari sur Lancia 50D et Trintignant sur Ferrari 625, tous deux alors à plus d’une minute. Puis brusquement, la Mercedes de Fangio s’arrête, comme pour son coéquipier, sur panne moteur, laissant Moss mener seul, loin devant Trintignant. Ce dernier maintient son rythme, se laissant même dépasser par Mirès, dont le moteur de la Maserati ne tiendra pas le coup et rendra l’âme au tour d’après. Trintignant revient alors doucement mais sûrement sur Ascari, qui se trouve enprise avec des problèmes de frein. Lorsque subitement, c’est le coup du sort pour Moss qui voit aussi son moteur le lâcher dans un épais nuage de fumée. Ascari, qui le suivait à une minute, sans savoir que la victoire lui était désormais acquise, continue d’attaquer et glisse sur l’huile déversée sur la piste. Il heurte le rebord, se faisant éjecter dans un tête à queue spectaculaire au travers des barrières, pour finalement plonger dans le port avec sa Lancia. La réactivité des sauveteurs permettra de le repêcher sans trop de dommage. Trintignant, maîtrisant assidûment sa cadence tel un métronome, faisant son bonhomme de chemin en ménageant sa mécanique, finit donc par remporter ce Grand Prix de folie qui s’inscrit parmi les plus sensationnels que la principauté ait accueillis.
DRIVE VINTAGE PRÉSENT AU GP HISTORIQUE DE MONACO 2022 :
C’est pour faire revivre cet esprit unique de compétition que cette année, Drive Vintage a engagé deux voitures historiques d’exception :
Une Maserati 6CM/4CM de 1936, qui a la particularité d’être la première 6CM produite. Celle-ci est issue de la série A1, indicatif désignant les voitures de grand prix d’avant-guerre. Au cours des premières courses avec ce modèle, Maserati s’est rendu compte que le moteur de la 6CM (6 cylindres) était finalement moins efficace que l’ancien 4 cylindres équipant les 4CM. Cette voiture montre donc le retour à l’implantation d’un moteur de 4CM, ce qui explique sa rarissime dénomination hybride de « Maserati 6CM/4CM ». D’autres 6CM ont participé et remporté des courses telles que le Grand Prix de Naples et la Targa Florio avec Aldo Marazza, Luigi Villoresi et Ettore Bianco au volant. En 1939 sur le circuit de Palerme, la Maserati 6CM triomphe avec un podium entièrement italien. Enfin plus récemment, lors de sa précédente participation au GP historique de Monaco en 2018, celle-ci s’est honorablement classée à la troisième place de sa catégorie.
Drive Vintage a également fait courir la superbe Shadow DN3 de 1974 (Voir Legends Magazine N°6 – Shadow Racing), qui a été pilotée par Jean-Pierre Jarier. Développée par l’ancien chef du développement de BRM, Tony Southgate, la DN3 se remarque par son design atypique, aplati au maximum à l’avant. Elle offre aussi un empattement rallongé et une rigidité accrue par rapport à la DN1 qui était soumise à des niveaux vibratoires excessifs. Celle-ci est équipée du moteur V8 Cosworth DFV. Pour la petite histoire, elle réalisa son meilleur résultat au GP de Monaco de 1974 en terminant troisième avec Jean-Pierre Jarier à son volant. Elle retournera à Monaco pour la première fois cette année depuis 1974.
DRIVE VINTAGE
Basée dans la région de Nyon, Drive Vintage est la première société active dans la conciergerie automobile qui propose des services sur mesure pour l’automobile de collection: acquisition, entretien, gardiennage, transport et événements. Entreprise à dimension humaine, son équipe saura vous conseiller et vous accompagner, en toute confidentialité, à chacune de ces étapes. Notre vocation: permettre aux connaisseurs comme aux amateurs de se consacrer uniquement à leur plaisir de la conduite. Présente sur plusieurs événements majeurs en Suisse et aussi partout dans le monde selon les souhaits de sa clientèle, l’équipe de Drive Vintage se réjouit de vous accueillir à Duillier en toute convivialité. À très vite!